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En France, les pauvres dépensent plus pour leur logement que les autres
information fournie par Le Figaro 05/05/2021 à 11:00

En Europe, un ménage modeste dépense 416 euros par mois pour son logement, contre 501 euros pour les autres. Mais 4 pays, dont la France, font exception.

416 euros par mois. C’est ce que débourse en moyenne un ménage modeste en Europe pour son logement (chiffre de 2019), selon un rapport sur le mal-logement publié par la Fédération européenne des associations nationales travaillant avec les sans-abri (FEANTSA) et la Fondation Abbé Pierre. Un chiffre en hausse de 14% par rapport à 2010. Les autres dépensent un peu plus de 500 euros (501 euros exactement), soit une augmentation de 8% en 9 ans.

Des pauvres qui dépensent moins que les riches chaque mois: ce n’est pas le cas de tout le monde. Pour 4 pays, la situation est inverse. C’est le cas de la France (486 euros contre 445 euros), du Royaume-Uni (629 euros contre 623 euros), de la Belgique (519 euros contre 516 euros) mais aussi du Luxembourg (643 euros contre 611 euros). « Les ménages non-pauvres sont beaucoup plus souvent des propriétaires occupants ayant fini de rembourser leur emprunt immobilier que les ménages pauvres dont la majorité est locataire », expliquent la FEANTSA et la Fondation Abbé-Pierre.

D’ailleurs, la part de ménages modestes dans l’incapacité de payer leur loyer a augmenté dans 13 des 28 pays de l’Union européenne entre 2009 et 2019, selon le rapport. C’est en France qu’elle est la plus élevée (15,9%) même si elle a baissé de 12,6 points en 10 ans. C’est près de 5 points de plus qu’au Royaume-Uni et 12 (!) de plus qu’en Allemagne. Et la crise du Covid-19 risque d’aggraver la situation: 54% des Européens affirment être en situation de fragilité financière, selon la Fondation européenne pour l’amélioration des conditions de vie et de travail.

À ces soucis financiers s’ajoutent des conditions de logement souvent indignes. Près d’un tiers des ménages modestes européens et environ 17% des Européens vivent dans un logement surpeuplé. Et là encore, la crise du Covid-19 a été particulièrement difficile à vivre pour les mal-logés qui ont subi une double peine. En France, le taux de contamination au Covid-19 est de 8,5% pour ceux qui cohabitent avec au moins 4 personnes, contre 2,1% pour les habitants qui vivent seuls, selon l’Inserm. La bonne nouvelle? Le taux de surpeuplement (7,4%) dans l’Hexagone a fondu ces 10 dernières années et avoisine celui de l’Allemagne (6,7%) qui lui a grimpé de 12%.

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